COSMOS PROJECT
Avec cet anniversaire, on refait un peu notre historique à l’envers : 2009 arrivée à la Gran’ Ville ; Saint-Étienne, on essaye d’y importer les groupes du village - Annonay - et surtout on y rencontre les nouveaux copains. 2010, Cosmos Project, sortis de la fac d’à côté, en deviennent de bons, premiers concerts, tremplin dans la SMAC du coin, hop un enregistrement gratos dans la poche, on file déverser notre bagout aux services des subs de l’Université, ils croient dans notre projet un peu fou de faire un vinyle. Ça sera notre premier, dans la sueur, on imprime les pochettes en total DIY dans la cave de notre coloc’, on prépare notre premier webstore pour en écouler 2/3 avant la tournée, notre (presque) première, toute bookée maison. Mars 2011, le disque est dans le camion pour 8 dates dans toute la France. On voyage, ça joue, on s’engueule et on rigole. Et puis, voilà. En 2012, même si ça n’a jamais été annoncé, le groupe est plié, 2 ans bien express pendant lesquels on a appris beaucoup.
Et en 2020, même si sur les 300 d’origine, presque tout est parti, il reste toujours une centaine de disques, dont les pochettes hors-format sont toutes flinguées par une sérigraphie baveuse. Alors on c’est dit que c’était le bon moment pour payer une seconde jeunesse à l’album avec de toutes belles nouvelles pochettes, sur lequel on a imprimé un nouvel artwork, plus fidèle à ce qu’on aurait voulu faire.
C’est aussi que ce disque, composé avec soin par 4 étudiants de musicologie, est loin d’être une erreur de jeunesse. Bien que largement influencé par le Post-Rock raffiné d’un Gospeed You! Black Emperor, d’A Silver Mt Zion ou d’Yndi Halda, et les emballées psychédéliques du rock des années 70, le groupe avait, dès son premier jet, réussi a produire un mélange déjà très personnel, s’aventurant bien au delà des codes préconstruits. Si les 3 longs morceaux sont hautement cinématographiques, jouant avec les grandes montées de pressions, et les développements étirés, ils sont surtout remplis de vie, grouillants de petites et grandes variations de textures et d’intensité. Augmenté de quelques très efficaces arrangements (cordes, voix, cuivres) et mixé par Sylvain Biguet (Puzzle, Comity, Birds In Row...), l’EP dégage toujours une dynamique captivante. Il n’y a que l’apparence qui avait besoin d’une mise à jour.
COSMOS PROJECT - Le Syndrome de l'Univers
06/09/2020Vox Project
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COSMOS PROJECT - Le Syndrome De L'Univers
03/03/2011Vox Project
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